De Mannheim à Prague, cet itinéraire dévoile de splendides demeures seigneuriales, et passe par Pilsen, capitale européenne de la culture en 2015.
Longue de 1200 kilomètres, la route des Châteaux – « Burgenstrasse », en allemand -, débute à Mannheim, au sud de l’Allemagne, et s’achève à Prague, la capitale de la République tchèque. Ce trajet fait découvrir des églises centenaires, des cités et villages médiévaux, et plus de 70 résidences féodales ou princières.
En premier lieu, le palais de Mannheim, ancien siège des comtes palatins du Rhin. Construit au XVIIIe siècle, c’est le plus grand château baroque d’Allemagne. L’une de ses ailes héberge l’université de la ville , qui fut fondée à la confluence du Rhin et du Nektar. Érigé plus à l’est au bord de cette rivière, le palais d’été des comtes – XIVe siècle – s’embellit de somptueux jardins baroques.
En poursuivant le long du Nektar, on parvient à Heidelberg. Mêlant les styles gothique et Renaissance, les ruines grandioses de son château inspirèrent les romantiques allemands, tels les poètes Goethe et Schiller. la vallée du Nektar égrène aussi des bourgs charmants comme Mosbach, aux façades garnies de colombages. Des bastions séculaires veillent su la plupart. Celui d’Ederbach se niche au creux de la forêt, tandis que celui de Hornberg, cerné de vignes et surmonté d’un donjon cylindrique, s’est mué, comme beaucoup d’autres, en hôtel de luxe.
Ce défilé d’édifices prestigieux se poursuit à travers la Bavière, le long de l’autoroute A6, avec le fastueux château Renaissance de Neuenstein (XVIe siècle) . Tout près, voici la cité médiévale de Rothenburg ob der Tauer, la seule en Allemagne à avoir été préservée depuis le XIVe siècle, remparts inclus. Trente kilomètres plus loin, l’exubérant palais rococo d’Ansbach, édifié au XVIIIe siècle, expose les célèbres porcelaines et faïences éponymes.
Étape suivante : Nuremberg, d’où les souverains régnèrent durant cinq siècles sur le Saint Empire romain germanique. Leur imposante citadelle surplombe toujours cette ville fortifiée où se trouve la maison du peintre et graveur Albrecht Dürer.
Cap maintenant au nord vers Bamberg, qui abrite la majestueuse résidence du XVIIe siècle des princes-évêques, entourée d’un ensemble d’édifices moyenâgeux et baroques. Tout aussi pittoresque, Cobourg arbore deux palais construits pour les ducs de Saxe-Cobourg-Gotha : celui d’Ehrenbourg, leur séjour principal, et celui de Callenberg, leur retraite d’été jusqu’en 1940.
Le trajet allemand s’achève par la coquette cité de Bayreuth, où vécut Richard Wagner, qui y composa ses œuvres et fonda en 1876 le fameux festival organisé chaque été. Son vieux château Ermitage date du XIIIe siècle.
Dès l’entrée dans la République tchèque, les villes thermales se succèdent, souvent gardées par des châteaux raffinés. Le plus spectaculaire est celui de Kynžvart, rebâti au XVIIIe siècle, dans le style viennois . Plus à l’est, une halte s’impose à Plzeň (Pilsen), la capitale européenne de la culture en 2015. Renommée pour sa bière Pilsner Urquell, la ville jumelle de Limoges aligne de nombreuses demeures baroques autour de sa mairie Renaissance et de sa Grande Synagogue, érigée en 1893 dans les styles mauresque et roman.
Retour aux châteaux, avec celui de Karlštejn, un bijou de l’architecture fortifiée gothique, dressé aux portes de Prague. Cette dernière se blottit au pied de la monumentale forteresse des rois tchèques, dont les murailles surplombent la rivière Vltava. En raison de ses dimensions, 870 mètres de long sur 130 de large, le « Livre Guiness des records » lui a décerné le titre de plus grand château du monde.
Conseils aux visiteurs :
- Quand partir ? Entre mai et septembre.
- À savoir : cet itinéraire peut se faire en train. La majorité des villes mentionnées possèdent une gare.
- Ne pas oublier : de nombreux châteaux ont été transformés en hôtels. Un plaisir de plus à s’offrir !