Avec 20 000 sanctuaires et des paysages à couper le souffle, l’île hindoue semble bénie par le destin. Et ensorcelle le visiteur.
Chaque matin, des petits paniers tressés garnis de grains de riz, de fleurs fraîchement cueillies, de feuilles de bétel et de bâtons d’encens sont déposés là où résident les dieux et les esprits. Sur le pas des portes, aux carrefours, près des statues, au pied des banyans géants, sur le garde-boue des motos, au seuil des bureaux… Ces offrandes ( « bali » en sanskrit) matérialisent les prières. Elles sont des actes de foi pour requérir la bénédiction et la protection des cieux, des gestes empreints de poésie qui témoignent d’un grand respect pour toutes les choses de notre monde, aussi insignifiantes puissent-elles paraître.
Ainsi va la vie à Bali, seule hindoue parmi les 13 000 à majorité musulmane qui composent l’archipel indonésien. Cette terre est baignée d’une spiritualité qui s’exprime avec le naturel, la grâce et la beauté propres à son peuple et à sa culture. Lors des cérémonies dans les temples, les femmes défilent dans des tenues chatoyantes, coiffées d’une pyramide de fleurs, de fruits et de gâteaux destinés aux autels en plein air. L’île compte environ 20 000 sanctuaires, et chacun célèbre au moins un rituel dans l’année. Ces fêtes à la lueur de la pleine lune sont des moments magiques.
Les prières et les dévotions se poursuivent tard dans la nuit, suivies de danses et de séances de théâtre d’ombres, au rythme des gamelans, les orchestres de percussions. Les ballets traditionnels que ceux-ci accompagnent sont impressionnants de justesse et d’harmonie. Les représentations sont dédiées aux déités et ne sont dévoilées aux touristes qu’en vue de récolter de l’argent pour acheter de nouveaux instruments et costumes, ou financer un projet communal.
En vérité, les Balinais ont de bonnes raisons de remercier le ciel. Ils vivent sur une île dont le sol fertile sied aussi bien aux fleurs et aux arbres fruitiers qu’aux rizières en terrasses. Où que l’œil se pose, il ne découvre que des scènes enchanteresses. Ici, de vieilles femmes tissent des étoffes chamarrées. Là, un temple se dissimule sous les cocotiers. Au loin, le cône du mont Agung, le volcan sacré, se perd dans les nuages.
Les Balinais reconnaissent et apprécient la beauté de ce cadre unique. Et malgré certains excès du tourisme de masse, ils protègent leur île pour ne pas mécontenter leurs dieux.
Conseils aux voyageurs :
- Quand partir ? De préférence en mai, le mois le plus agréable de la saison sèche, qui dure d’avril à septembre.
- À faire : participez à une cérémonie dans un temple. Demandez le calendrier à l’office du tourisme ou à votre guide.
- À savoir : l’artisanat balinais est de belle qualité et très varié : objets en bois sculpté ou peint, batiks et ikats, argenterie, bijoux, etc.