Auckland, dans le vent du Pacifique

Derrière ses buildings, la mégapole cache des demeures victoriennes et abrite la plus grande concentration des yachts de l’hémisphère Sud.

Plus un village qu’une ville, cette formule résume le charme décontracté d’Auckland, pourtant la plus grande agglomération de Nouvelle-Zélande. Systématiquement classée parmi les dix cités du monde où il fait bon vivre, la mégapole, proche du bord de mer, jouit toute l’année du climat doux du Pacifique Sud.

Elle s’étend sur l’isthme qui relie l’île du Nord à la péninsule de Northland, qui s’étire vers l’équateur sur 330 kilomètres. La ville possède deux ports : celui de Waitemata, sur le golfe d’Hauraki, s’ouvre à l’est sur l’océan Pacifique, celui de Manukau, à l’opposé, sur la mer de Tasman. Elle est surnommée la « cité des voiles », car elle accueille la plus grande concentration de yachts par habitant de la planète.

Dans le golfe d’Hauraki, le cône volcanique de l’île Rangitoto rappelle que la région rassemble une cinquantaine de volcans éteints? Celui de One Tree Hill porte sur son sommet un obélisque dédié au peuple maori, érigé sur la tombe de sir John Logan Campbell (1817-1912), l’un des pères fondateurs d’Auckland. A 183 mètres d’altitude, le site offre une vue à 180 degrés, de l’anse Mangere, au sud, jusqu’au centre-ville, au nord.

Les immeubles peu élevés du quartier d’affaires sont entourés de zones résidentielles disséminées sur des collines densément boisées. L’icône d’Auckland se détache de ce paysage : la Sky Tower, le plus haut édifice de l’hémisphère Sud (328 mètres). Achevée en 1997, cette aiguille vertigineuse surmontée d’un bulbe est une tour de radiodiffusion. Ses quatre terrasses d’observation et son restaurant tournant perché au 52e étage constituent des balcons exceptionnels sur la ville, le port et les îles.

La tour aussi est un terrain d’aventure, avec le Sky Walk, une promenade extérieure aménagée autour des terrasses, et le Sky Jump, où les audacieux font un plongeon de 192 mètres, leur harnais fixé à un câble ! Derrière son front de mer hérissé de bâtiments de verre, la cité préserve des vestiges de son passé, tels les demeures victoriennes du faubourg de Parnell, l’hôtel de ville et le clocher de Queen Street, ou le Ferry Building de Quay Street. Le Howick Historical Village, qui retrace le quotidien des colons européens de 1840 à 1880, abrite aussi des maisons d’époque.

Outre le musée maritime national, sur le Hobson Wharf, la mégapole s’enorgueillit du musée du Mémorial de guerre, édifié en 1929 dans le style néoclassique, au sein du verdoyant Auckland Domain. Dédié à l’histoire naturelle et militaire du pays, il détient l’une des plus prestigieuses collections au monde d’objets maoris et des îles du Pacifique Sud, dont des canoës de combat et une maison de réunion en bois sculpté datant de 1878.

Des danses maories y sont programmées chaque jour. Plus de 10 % des habitants sont d’ailleurs maoris, et la cité néo-zélandaise héberge la plus importante population d’origine polynésienne du globe ( 152 000 personnes). Cette ouverture s’exprime dans sa culture : musique, peinture, artisanat, design, gastronomie…

Auckland est également sportive. Eden Park, le stade de rugby le plus grand du pays, rivalise avec les terrains de cricket, les sentiers de randonnée, le surf, le kitesurf, et, bien sûr, les innombrables voiliers.

Conseils aux visiteurs :

  • Quand partir ? Auckland jouit d’un climat tempéré chaud et ensoleillé. Les pluies se concentrent en hiver ( juin-juillet), et le mercure ne descend jamais sous les 7 ° C.
  • À faire : prenez le ferry pour rallier l’une des îles au large de la ville. Sur Ranitoto, vous pourrez partir en randonnée sur son cône volcanique. A Waiheke, vous profiterez des plages et visiterez les vignobles.

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