Cinq étapes sur la route de la soie

Xian, Tachkent, Samarkand, Boukhara, Ispahan : ces cités conservent de somptueux édifices qui, tous rappellent l’âge d’or de la route de la soie, voie millénaire.

La route de la soie était un réseau de pistes commerciales qui reliaient l’Orient à l’Occident. Elle doit son nom au bien le plus précieux qu’acheminaient les caravanes qui le sillonnaient. Tracées voici plus de 2 000 ans, elles furent délaissées à partir du XVe siècle au profit du transport maritime. Mais la longueur du trajet (7 000 km entre Xi’an et Istanbul) ne permet guère de le parcourir dans son entier.

Quoi qu’il en soit, il faut passer par Pékin, point d’entrée (ou de sortie) du périple. La route de soie débute à Xi’an, à un millier de kilomètres au sud-ouest. Cette cité chinoise fut le siège d’une cour impériale chinoise jusqu’en 904. Ses remparts du XIVe siècle sont préservés, comme sa grande pagode de l’Oie sauvage, érigée en 602. Mais son monument emblématique est la célèbre armée de terre cuite : 8 000 soldats et chevaux modelés en 210 av.J.-C. pour garder le mausolée de l’empereur Qin, le premier qui unifia le pays.

De Xi’ian, l’avion permet de rallier Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan. Détruite par un séisme en 1966, la ville ne conserver que quelques vestiges de sa magnificence passée, dont les madrasas (écoles coraniques) de Koukeldach et de Barak-Khan, ornées de carreaux de céramiques verts et bleus. Il n’en va pas de même pour Samarkand, l’ancienne capitale de l’empereur mongol Tamerlan et de ses descendants. En témoigne la majestueuse esplanade du Registran, bordée de trois madrasas des XVe et XVIIe siècles, et de la mosquée de Bibi Khanum, parée de milliers de pierres précieuses. Un ensemble éblouissant que vient compléter le mausolée Gour Emir, où la dépouille de Tamerlan repose sous une dalle de jade poli.

Plus à l’ouest, la cité rivale de Boikhara abrite encore l’imposante citadelle d’Ark, bâtie au XVIe siècle, et plus de 350 mosquées, dont celle de Magorki-Attori, édifiée au XIIe siècle. A la même époque, le minaret Kalon, haut de 48 mètres, servait de point de repère aux caravanes.

Cinquième étape, Ispahan, en Iran, fut la capitale de l’empire perse du XVIe au XVIIIe siècle. Ses principaux édifices se concentrent autour de la vaste place de l’Imam: la mosquée du Chah, coiffée d’un dôme à bulbe, et aux porches habillées de céramiques bleues, celle du cheikh Loftollah, surmontée d’une coupole décorée de motifs de vignes et de fleurs, le palais d’Ali Qapu, aux cinq étages peints de fresques murales. Le côté nord de la place est occupé par le Grand Bazar, dont les voûtes s’étirent sur 1,5 kilomètre. Son ambiance évoque celle des caravansérails qui jalonnaient la route de la soie, à son âge d’or.

Conseils aux voyageurs

  • Quand partir ? Au printemps et en automne. L’été est étouffant; l’hiver, le froid peut être saisissant.
  • A savoir : il est recommandé de faire appel à une agence de voyages sérieuse; Il est difficile de circuler de manière autonome en Ouzbekistan.
  • Ne pas oublier : les visas et permis nécessaires. Portez des vêtements décents: la culture musulmane d’Iran et d’Ouzbékistan est très conservatrice.

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