Le Costa Rica, champion de la diversité

Jungles, volcans, mangroves, plages… Le minuscule état Costa Rica a créé 61 parcs et réserves qui abritent 6% de la faune et de la flore mondiales.

Le Costa Rica constitue à lui seul un conservatoire du monde vivant. Car s’il ne représente que 0.03% des terres de la planète, il abrite 6 % de leur biodiversité. On y dénombre 12 000 variétés de plantes, 900 d’oiseaux, 425 de reptiles et d’amphibiens et 250 de mammifères. Une bonne part de cette flore et de cette faune est endémique.

Certaines espèces sont de plus en plus en danger, tels le jaguar, le tamanoir ou le singe-araignée de Geoffroy. Ce foisonnement est dû à la situation de ce petit pays sur l’isthme du Panam, qui forme un pont naturel entre les deux Amériques. Mais aussi à la mosaïque d’écosystèmes que dessinent se variations de reliefs et de climats.

Le Costa Rica a créé 61 parcs nationaux et aires de conservation qui couvrent au total un quart de son territoire. La capitale, San José, est idéalement située sur le plateau central pour partir à leur découverte. En une demi-journée de bus vers le nord-est, on atteint ainsi le parc de Tortuguero, sur la côte caraïbe, dont les plages limoneuses servent de lieux de ponte aux tortues vertes, luths et caret.

Des pirogues permettent d’explorer la mangrove qui le borde et son dédale de canaux peuplés de perroquets, d’iguanes, de paresseux et de singes hurleurs. Sur le chemin du retour, vers San José, la route franchit la cordillère centrale, où l’on fera une halte sur les pentes de l’Irazú, le plus haut volcan du Costa Rica (3 432 mètres) et l’un des cinq en activité sur les cent seize que compte le pays.

On peut emprunter le sentier qui grimpe à a son sommet, dès l’ouverture à 8 heures, pour avoir une vue dégagée sur les alentours. Le lac d’acide vert émeraude que son cratère hébergeait a disparu en 2013, mais il pourrait bien, un jour, réapparaître.

A 200 kilomètres plus au nord, le cône parfait de l’Arenal, un autre volcan actif, émerge à 1 720 mètres d’altitude au-dessus du lac du même nom et la cordillère de Tilarán. Non loin de là se trouve la « forêt de nuages » de la réserve de Monteverde. Cet écosystème est lié aux brouillards qui saturent le sous-bois en humidité, pour le bonheur des fougères arborescentes , d’une foule de grenouilles multicolores et d’un tiers des 1 400 espèces d’orchidées du pays. On arpente la forêt sur des sentiers et des ponts suspendus, à partir du village de Monteverde, fondé par des quakers américains dans les années 1950.

Ici , deux options s’offrent à vous.

  • La première mène vers l’ouest, au parc de Palo Verde, dont le marais et la forêt tropicale hébergent des singes, des crocodiles et 300 espèces d’oiseaux. On rallie ensuite la côte nord-ouest où les tortues de l’océan Pacifique viennent pondre sur les plages des parcs nationaux d’Ostional, Santa Rosa et Marino Las Baulas.
  • Seconde option : revenir à San José pour gagner, toujours sur la côte pacifique, le parc de Corcovado, tout au sud du pays. A l’écart des circuits habituels, sa jungle, très sauvage, ne peut se visiter qu’en compagnie d’un guide. Là, à l’ombre des ceibas, arbres pouvant dépasser les 50 mètres de haut et qui dominent la canopée, l’appel des singes hurleurs et le cri rauque des toucans ponctuent le fracas des cascades. Un concert d’adieux exubérant, à l’image de la nature costaricaine.

 

Conseils aux voyageurs

  • Quand partir ? La saison sèche, de décembre à avril est la plus prisée, mais la météo est très changeante d’une année sur l’autre.On peut avoir de beaux jours en juillet-août, moment de la ponte des tortues.
  • A savoir : à de rares exceptions près, comme le parc de Cahuita au sud-est du pays, déambuler dans les réserves du pays nécessite d’être accompagné d’un guide.

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