Entre Los Angeles et San Francisco, la Highway 1 déroule ses 883 kilomètres le long du Pacifique. Un itinéraire mythique.
La Highway 1 – Route 1 -, c’est l’essence même du « road-trip ». Bien plus qu’un ruban de 883 kilomètres entre le comté d’Orange, au sud de Los Angeles, et la cité de Mendocino, au nord de San Francisco ! Elle fait partie, comme la Route 66, de ces voies de légende que l’on peut parcourir sans être grisé par un sentiment jubilatoire de liberté. Le décor qu’elle dévoile n’y est pas pour rien : son tracé épouse au plus près la côte ouest des Etats-Unis. A main gauche, l’océan Pacifique projette ses vagues contre les falaises de granit et creuse par endroits des plages de sable blond. A droite, les escarpements torturés des Chaînes côtières préfigurent les étendues de la Sierra Nevada, situées plus à l’est.
Mais avant de se lancer sur son asphalte, on s’accordera un tour de chauffe au départ de San Diego, près de la frontière mexicaine, l’endroit idéal pour louer sa voiture. De là, la Highway 5 conduit, en une centaine de kilomètres, à la réserve naturelle de Torrey Pines, avec ses landes côtières, et son lagon peuplé de milliers d’oiseaux marins. Plus loin, à Dana Point, un embranchement permet de bifurquer sur la Highway 1 et d’aborder Los Angeles par ses plages ; Hutntington Beah et sa longue jetée emblématique, Long Beach et ses hauts buildings en front de mer, Manhattan Beach et son sable immaculé. Arrivés à Venice Beach, un crochet sur la droite vous fait entre en beauté dans la cité des Anges, via Beverly Hills et Hollywood.
De retour sur la Highway 1, on laisse derrière soi Malibu et ses surfeurs, pour gagner Santa Barbara. La ville fut bâtie en 1786 autour de l’une des 21 missions que les congrégations espagnoles égrenèrent sur la côte en vue d’évangéliser les Amérindiens. Ses édifices inspirés de l’architecture hispano-mauresque en ont fait aujourd’hui la perle de l’American Riviera. Toujours plus au nord, les paysages se font de plus en plus sauvages à mesure que les reliefs s’accentuent.
A partir de San Simeon, la portion de côte qui se prolonge sur 120 kilomètres prend le nom de Big Sur, qu’immortalisèrent les écrivains Jack Kerouac et Henry Miller. Les falaises, plus hautes qu’ailleurs, plongent à pic dans le bleu cobalt du Pacifique et se nimbent souvent d’une épaisse brume. Ce même brouillard enveloppe parfois San Francisco, la quatrième plus grande métropole des Etats-Unis. Arrive au centre de « la ville », on délaisse sa voiture pour les « cable cars », ces tramways qui escaladent les ruelles en pente raide.
Retour sur la Highway 1 qui traverse le Golden Bridge. Icône de San Francisco, ce pont suspendu enjambe la baie éponyme. C’est le dernier segment de voie qui mène à Mendocino. Un autre visage de la Californie se révèle ici. Celle d’une côte rugueuse grignotée par la houle, où viennent s’échouer manchots et lions de mer, à l’ombre des séquoias géants. Au terme de près de 900 kilomètres de route, le décor a bien changé. Mais le sentiment de liberté, lui, est toujours intact.
Conseils aux visiteurs :
- Quand partir ? De mai à juin et de septembre à octobre. On évitera ainsi l’affluence touristique, les grosses chaleurs estivales au sud et les fortes brumes sur la portion nord.
- À savoir : plutôt que de faire une aller-retour sur la Higway 1, pourquoi ne pas faire une boucle de Los Angeles à San Francisco en revenant par l’instersate 5 ? Moins spectaculaire, cette route à l’intérieur des terres permet de se rapprocher des parcs nationaux de Yosemite et de la Vallée de la mort.