Cette grande île abrite six parcs nationaux classés par l’Unesco pour sa flore et sa faune endémiques, dont son fameux diable, un marsupial carnivore.
Ancrée entre les océans indiens et Pacifique, la Tasmanie n’a rien de commun avec le reste de l’Australie. Il faut dire qu’elle est séparée de l’île-continent par les 240 kilomètres du détroit de Bass.
Son isolement et ses températures clémentes lui doivent d’abriter l’une des plus vastes étendues de nature vierge au monde. L’une des dernières, aussi, à exister sous un climat tempéré. C’est pourquoi l’Unesco a inscrit une bonne partie de son territoire sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité sous le nom de « zone de nature sauvage de Tasmanie ».
D’une superficie de 13 8000 kilomètres carrés, celle-ci englobe six parcs nationaux contigus, situés dans la moitié ouest. Une aubaine pour les randonneurs et les spéléologues.
Le Mole Creek Karst, le parc le plus septentrional, recèle 300 grottes, dont deux rivières souterraines, et celle de King Solomons, ornées de superbes concrétions. Plus au sud, le Cradles Mountain-Lakse St Clair est traversé par l’un des sentiers les plus prisés de l’île, l’Overland Track. Ce trajet de six jours offre sur ses 65 kilomètres des paysages très variés : pics alpins, prairies fleuries, lacs et cascades, forêts de hêtres…
Le parc voisin, le Walls of Jerusalem, doit son nom à ses falaises de dolérite en forme de tuyaux d’orgue, qui évoqueraient les remparts disparus de la Ville sainte. Vient ensuite, près de la côte ouest, le Franklin-Gordon Wild Rivers, dont on découvre les vestiges aborigènes lors de croisières sur ses deux rivières éponymes.
Toujours plus bas, le Southwest alterne montagnes érodées et landes aux lacs bleutés. Enfin, tout au sud, le parc des Hartz Mountains achève ce trajet en beauté, avec ses cirques cernées de pics escarpés, ses vallées glaciaires et ses immenses forêts de sassafras et d’eucalyptus.
Ces parcs sont des sanctuaires pour les plantes et animaux endémiques, dont les espèces sont souvent classées en danger.
C’est le cas des marsupiaux tels que le pademelon à ventre rouge (sorte de petit kangourou) ou le wallaby de Bennett. Et bien sûr, le diable de Tanzanie, le plus grand marsupial carnivore du pays, de la taille et aux allures d’un ourson. Il doit son nom à sa fourrure noire, à l’odeur forte qu’il dégage si il est stressé, et à son hurlement qui fait frissonner de peur.
Conseils aux voyageurs
- Quand partir ? L’été austral, entre décembre et février, est la période la plus fréquentée. Mes couleurs d’automne sont admirables, en avril.
- A voir : le diable de Tasmanie dont le mont Cradle accueille une importante colonie.
- Ne pas oublier : acceptez les conditions météorologiques très changeantes. Ne pas nourrir les animaux sauvages : cela est strictement interdit.